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Un changement inéluctable ? Conclusion de leurs profits, nos morts...

Leurs profits, nos morts !

Une formule, un cri, une addition… on ne sait pas trop comment on pourrait qualifier cela.

L’enjeu est de comprendre comment cette formule est à la fois une réalité, d’ores et déjà pour certains, et va devenir une réalité de plus en plus large autour de nous.

Cette chronique existe pour comprendre ce que nous vivons, aujourd’hui, pourquoi en sommes nous arrivés là ? Pourquoi ne pouvons nous pas faire face ? Qui est responsable ? Qui seront les victimes ? Un champ large mais qui permet de comprendre, de se poser et de voir où nous pouvons aller.

Cette chronique va utiliser des termes comme bourgeoisie, capitalistes... non pas par dogmatisme sociologique ou marxiste mais car il faut bien préciser qui joue quel rôle dans la situation actuelle. Nous vivons dans un système économique, le capitalisme, c'est un fait. Il y a une classe dirigeante, patronat et gouvernement, dont le rôle est de diriger le politique et l'économie, c'est un fait là aussi

Conclusion de cette chronique

Un changement inéluctable ?

La réalité est que ce texte permet de tirer des éléments sur la responsabilité du gouvernement, des grandes entreprises… dans la situation mais que le plus important est bien ce qui va s’opérer pendant et au sorti de la crise.

A une large échelle, peu importe les sondages, on voit que la situation aurait pu être endiguée : tests massifs comme en Corée du Sud ou en Allemagne, confinement isolé. Mais la majorité de la population s’accorde que face à cette situation, le confinement est une nécessité et c’est un fait. Par contre, on voit à une large échelle que les politiques austéritaires n’ont plus juste une conséquence lointaine, on en meurt.

On pouvait l’écrire dans des tracts, le gueuler en manifestation… Mais là, il s’agit d’une réalité à une large échelle :

leurs politiques tuent, leurs profits tuent, le système tue nos proches, nos voisins, nos collègues.

Tout cela va changer profondément notre rapport à la politique, aux décisions, aux puissants… Une frange de la bourgeoisie tente d’ores et déjà de s’emparer de cette situation, se racheter une conscience par des dons (qui ne dépassent pas ceux de Notre Dame de Paris), par la mise en place de production spécifique, par la baisse de 25% de leurs salaires, par une critique ouverte de la politique du gouvernement.

Peut être jugent ils qu’ils ont été trop loin car l’épidémie a bloqué le système de production, car ils sentent que la colère latente risque d’être unifiée par cette situation et qu’ils pourraient être désignés comme coupable… Leurs raisons sont multiples mais ils ne sont pas tous d’accords à en voir les sorties du gouvernement sur le fait de ne pas faire de procès, de tenter des offensives contre les autres courants politiques.

D’autant plus que leur situation est fragilisée, au delà de l’opinion publique. Les messages des soignants, la radicalisation de grands médecins face à une situation où on leur laisse la parole et où ils critiquent les coupes budgétaires successives; vont dans le sens de fragiliser encore plus ceux qui nous dirigent.

Nos morts, c’est cela aussi, la compréhension que la société dans laquelle nous vivions et les décisions qui sont prises tuent, pas à 10 000 kilomètres dans une guerre, mais bien les personnes autour de nous, auxquels on s’identifie. Tout cela engendre une peur, une crainte, une envie de ne pas vivre, de ne plus vivre dans cette situation.

Cette impact va bouleverser, chambouler, mais il faut le dire haut et fort : on va devoir leur faire payer !

Il n’y aura pas de solution miraculeuse, de prise de conscience de la part des dirigeants, il faudra un rapport de force, des grèves, des manifestations, qu’à chaque déplacement, que chacun des leurs ressentent qu’ils sont coupables, qu’ils ont laissé la la crise sanitaire s’accélérer sans ne rien faire. Ils nous ont désarmé en sachant très bien ce qui pouvait arriver. Il y a d’autres personnes qui sont responsables, pas les électeurs, mais leurs militants, les soutiens, ils vont devoir choisir, tirer le bilan de leur engagement ou le payer.

Certains diront mais vous avez voter pour eux, pour certains, vous avez laissé faire, la responsabilité n’est pas la même entre eux et nous. Nous n’orchestrons pas l’austérité, nous n’orchestrons pas l’arrêt ou la reprise du travail. Uniquement l’Etat et les grands patrons le font, ils ont donc une responsabilité incommensurablement supérieure à la notre. Par contre une responsabilité nous incombe, les arrêter ou signer encore ?

Il n’y aura pas de fin à ce texte, à proprement parlé, car pour l’instant nous ne sommes pas sortis du confinement, mais dès maintenant il faut préparer la suite. Le jour d’après se prépare aujourd’hui. Il faut arrêter cette logique qui nous tue, il faut arrêter de leur faire confiance et même tout simplement de décider pour nous. Il faut les contraindre et nous ne devons pas attendre la prochaine crise, il faut battre le fer tant qu’il est chaud, surtout il faut sauver nos peaux.

Puisque la situation que nous connaissons aujourd’hui risque bien de se reproduire.

Tous les épidémiologistes sont d’accords sur un point, ces épidémies vont s’accroître dans les années à venir pour des raisons de déforestations, crises climatiques, proximités de plus en plus importantes avec des animaux que nous ne rencontrions presque jamais auparavant, tout cela dans un monde où les échanges internationaux ne cesses de croître.

Pour finir, la peur et l’incompréhension doivent devenir la colère de demain, cette colère devra faire peur voir terroriser les puissants mais pour cela elle devra s’exprimer, non pas sur des réseaux sociaux, non pas face à une machine à café en discutant avec se collègues, non pas dans sa tête de sont côté, mais bien dans la rue tous ensemble.


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