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[CHRONIQUE : Leurs profits, nos morts] Ils savaient !

Une formule, un cri, une addition… on ne sait pas trop comment on pourrait qualifier cela.

L’enjeu est de comprendre comment cette formule est à la fois une réalité, d’ores et déjà pour certains, et va devenir une réalité de plus en plus large autour de nous.

Cette chronique existe pour comprendre ce que nous vivons, aujourd’hui, pourquoi en sommes nous arrivés là ? Pourquoi ne pouvons nous pas faire face ? Qui est responsable ? Qui seront les victimes ? Un champ large mais qui permet de comprendre, de se poser et de voir où nous pouvons aller.

Cette chronique va utiliser des termes comme bourgeoisie, capitalistes... non pas par dogmatisme sociologique ou marxiste mais car il faut bien préciser qui joue quel rôle dans la situation actuelle. Nous vivons dans un système économique, le capitalisme, c'est un fait. Il y a une classe dirigeante, patronat et gouvernement, dont le rôle est de diriger le politique et l'économie, c'est un fait là aussi.

Tout est issu d’une compilation de connaissances acquises par la lecture d’articles scientifiques comme « Science » de la revue de American Association for the Advancement of Science, de la presse quotidienne mais aussi des données d’articles sur la situation de notre système de santé.

Nous ne sommes pas des scientifiques, comprendre des personnes dont le métier est la science en laboratoire, en recherche, pour qui l’objectif et de savoir et de se spécialiser dans son domaine. Mais ce que nous avons pour nous toutes et tous, c’est notre capacité à lire, de collecter des informations et de faire le lien entre les différents évènements surtout dans une chronologie aussi resserrée. Pourquoi pouvons nous déclarer haut et fort « Leurs profits, nos morts » ?

Nous allons voir les raisons qui ont poussé à tels ou tels choix, les raisons objectives qui ont entraîné la situation de pénurie et d’engorgement d’aujourd’hui et qui sera le plus touché.

Ils savaient !

  1. Les informations étaient disponibles

« Savaient ils ? » Accusation qui pourrait porter un flan complotiste, mais il est nécessaire de se poser cette question car les conclusions n’en sont pas les mêmes sur le jugement politique. Quand on ne sait pas, se tromper est tolérable même si dramatique. En revanche, quand l’information est connue, l’erreur devient tragique surtout si l’omission et volontaire, a fortiori quand nous sommes à la tête d’un des Etats les plus puissants, sixième à l’échelle mondiale en terme de PIB. Ce qui induit des moyens faramineux avec ses experts, ses médecins, sa capacité à collecter, analyser et prendre des décisions à un rythme effréné.

Aujourd’hui, les médecins et épidémiologistes parlent de cas qui seraient apparus dès novembre 2019 en Chine mais le premier article dans des revues scientifiques, qui ont un écho certains dans ce milieu comme « Science », date du 3 janvier 2020.

Le 11 janvier, les chercheurs chinois ont d’ores et déjà partagé la séquence du virus à l’échelle mondiale avec des laboratoires français qui se mettent directement au travail sur des tests pour détecter le virus.

Fin janvier, l’Organisation Mondiale de la Santé, une satanée bande de gauchiste, considère que la pandémie est possible et qu’il faut donc s’y préparer. Les médecins s’inquiètent dans cette période car il y a la découverte de patients asymptomatiques, ou du moins qui ont peu de symptômes, les rendant ainsi excessivement contagieux et indécelables par des tests de température.

Un article, de la même revue, du 11 février, note que l’enjeu est le test de masse que celui-ci est tout de même menacé par le manque de matériel en Chine, mais pas dans le reste du monde où l’urgence était alors moindre. La préparation de tels tests aurait alors dû être un des enjeux pour endiguer la pandémie et être capable de circonscrire à la fois les personnes et les zones infectées.

Fin février, l’Italie a déjà confiné dix villes, les scientifiques parlent de pandémie.

A ce moment, au vu de l’exemple chinois mais aussi les positionnements scientifiques, la solution, en lien avec viralité du virus semble être le confinement. Afin de fermer les lieux d’échange de masse : transports, écoles, lieux de travail, parcs… ne pas le faire représenterait la possibilité d’offrir un buffet à volonté à un organisme qui ne connaît ni but, ni fatigue, ni sentiment de satiété.

Nous n’irons pas plus loin dans la chronologie, des évènements et d'articles scientifiques, qui se situe entre début janvier et fin février, l’objectif n’est pas d’amonceler une série de connaissances scientifiques pour répondre « Cheh » à la fin. La conclusion est claire, les scientifiques étaient au courant, les Etats étaient au courant donc le gouvernement savait.

2) Notre gouvernement où était - il ?

Certains pourraient dire, oui mais vous aussi vous minimisiez le risque de la pandémie…, Certes, c’est possible et même certains au vu de l'inconnu vers lequel nous nous dirigions. Rappelons tout de même que nous ne sommes pas dotés des mêmes moyens scientifiques, techniques, politiques… que l’Etat français dont le budget 2019 représente 338 milliards d’euros. Ils ont des scientifiques, des conseillers, des liens entre les différents Etats que nous n’avons pas, ils reçoivent les informations, les analysent et les jugent avant même que nous en ayons pris connaissance.

Le 29 février 2020, une réunion ministérielle extraordinaire était organisée pour parler du coronavirus, elle va se conclure par l’utilisation du 49.3 sur la réforme des retraites.

Alors que la situation était déjà connue et sûrement la nécessité de confiner le pays, enfin une partie, dans les vingts jours qui allaient arriver. Comble du cynisme, la priorité n’était pas de protéger la population mais bien de faire passer sa loi coûte que coûte.

Au vu des informations que nous avons listés ci-dessus, nous pouvons ouvertement déclarer qu’ils savaient mais qu’elle a été leur politique ? Leur jugement ? Il y avait a eu un débat.

Non pas entre les ministres, non, mais dans la bourgeoisie sur l’attitude à avoir. Cela explique l’hésitation suivante qui a eu lieu mi-mars, il ne faut pas avoir peur, allons au théâtre, puis ne sortons plus mais allez voter, finalement on va fermer les écoles et en faite on confine tout, sauf ceux qui peuvent pas être confiné, c'est à dire où les entreprises veulent tourner malgré tout. Cette hésitation n’est pas d’ordre moral mais bien économique, l’arrêt de la Chine a eu une conséquence de créer une baisse du rythme de production mondiale, un manque de certains produits… Pour une frange significative de la bourgeoisie la principale crainte n’est pas la santé de toutes et tous mais bien leurs profits.

D’ailleurs certaines franges de la bourgeoisie issues des entreprises pharmaceutique étaient déjà lancées sur le marché du « coronavirus » : le 31 janvier, le groupe français Novacyt, spécialisé dans le diagnostic clinique, a annoncé le lancement de son premier test moléculaire de détection du coronavirus nCoV. Une innovation qui avait l’air lucrative puisque le 7 février, PrimerDesign annonçait la réception de 33 000 commandes et 32 000 devis pour des tests, en provenance de plus de 30 pays. Mais aujourd’hui nous n’avons pas suffisamment de test.

Il est donc clair que le gouvernement savait mais qu’il n’a rien fait, non pas par bêtise, cela serait trop simple d’expliquer cela par une simple incompétence, Sibeth Ndaye ou Blanquer sont peut-être les champions des sorties stupides, pour autant la gestion de l’Etat ne repose pas sur leurs seules épaules. La réalité c’est qu’ils se savaient désarmer par leurs politiques, il savaient qu’il manquerait des masques, du matériel, des médicaments… mais le reconnaître, aurait fait d’eux des coupables de la situation. Alors il valait mieux mentir ou tergiverser pour « sauver » leurs peaux. Preuve en est le changement de discours qui se cale sur celle des médecins, depuis le début qui demandait la généralisation des masques quand le gouvernement expliquait que cela ne servait à rien ou qu’on ne savait pas les utiliser.

Enfin ce positionnement s'explique par la crainte de devoir arrêter l’économie et les profits, peu importe les conséquences. Le dernier élément probant étant la déclaration de Buzyn qui aurait prévenu le gouvernement. Celui-ci l’aurait rejeté. Vengeance d’avoir été mise sur le côté, possible mais démontrant tout de même que leur attitude était bien de « savoir » et de « laisser faire ».

Le gouvernement savait, oui il était au courant de la crise qui s’annonçait mais les impératifs politiques et économiques étaient bien supérieurs que de mettre en sécurité la majorité de la population. Déjà fragilisé, il ne fallait pas reconnaître qu’ils avaient désarmé par leurs politiques notre système de santé et donc que cela nous mettait en danger.


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